Le 15 juillet s’est tenue la Journée mondiale des compétences des jeunes, consacrée cette année à « L’autonomisation des jeunes grâce à l’intelligence artificielle (IA) et aux compétences numériques ». Instituée par l’ONU, cette journée rappelle l’importance de préparer les jeunes aux transformations profondes du monde du travail, de l’innovation et de la citoyenneté.
Parmi ces transformations, l’IA occupe désormais une place centrale. Elle ouvre des perspectives d’innovation dans de nombreux domaines, dont celui de l’éducation. Si elle offre de nouvelles perspectives pédagogiques, elle soulève également des questions fondamentales : comment l’introduire à l’école sans perdre de vue l’éthique, la protection des données, ou encore la soutenabilité environnementale ?
Pour répondre à ces enjeux , le ministère de l’Éducation nationale propose deux documents de référence :
- Un « cadre d’usage de l’IA en éducation », issu d’une large consultation conduite entre janvier et mai 2025, qui fixe les grands principes à respecter : utilité pédagogique, transparence, esprit critique, sobriété énergétique et protection des données (RGPD).
- Un rapport « L’IA dans les établissements scolaires » (IGÉSR, mai 2025), qui dresse un état des lieux stratégique et opérationnel, avec 10 recommandations concrètes pour une intégration maîtrisée de l’IA dans les établissements scolaires.
Dans cette dynamique, la formation des différents acteurs de la communauté éducative constitue un levier essentiel :
- Les élèves des classes de 4e, de 2de (générale, technologique, professionnelle) et de 1re CAP bénéficieront dès la rentrée 2025 d’une micro-formation obligatoire sur Pix, portant sur le prompting, les IA génératives et prédictives, la protection des données et l’impact environnemental ;
- Les enseignants seront accompagnés dans leurs pratiques via la formation initiale et continue, complétée par le déploiement progressif d’une IA souveraine pour les assister dans la préparation des cours et évaluations ;
- Les personnels administratifs disposeront dès cette année d’un assistant IA RH, destiné à alléger les tâches quotidiennes et optimiser la gestion.
L’initiation à l’IA commence dès le premier degré, où les élèves seront sensibilisés aux concepts fondamentaux, sans recourir aux outils génératifs.
Mais l’enjeu dépasse l’apprentissage technique. Il s’agit d’inscrire cette démarche dans une vision globale de l’éducation, qui prend en compte les compétences à transmettre, les valeurs à cultiver et les défis à relever :
- Compétences numériques et esprit critique : comprendre les logiques algorithmiques, interroger les usages, identifier les limites ;
- Responsabilité éthique et écologique : prendre conscience des biais, des impacts environnementaux et des enjeux liés à la protection des données ;
- Souveraineté et inclusion : encourager les outils libres et ouverts, promouvoir la diversité des parcours, notamment la mixité dans les filières numériques.
Plusieurs ressources numériques éducatives intègrent déjà l’intelligence artificielle dans leur fonctionnement et leurs usages pédagogiques. Destinées aux enseignants comme aux élèves, elles contribuent à une approche progressive, critique et responsable de l’IA à l’école.
C’est notamment le cas de Vittascience AI, la plateforme éducative pensée pour l’apprentissage de l’IA et du codage, qui propose des outils innovants pour l’enseignement.
Vous pouvez les découvrir plus en détail juste ici.
